TDAH la double nécessité d’un diagnostic et d’un accompagnement des parents

TDAH la double nécessité d’un diagnostic et d’un accompagnement des parents

Un récent article du Monde, intitulé "TDAH de l’enfant : comment améliorer le diagnostic et la prise en charge" (par Lilas Pepy, publié le 23 septembre 2024), détaille les récentes recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) pour améliorer la détection et la prise en charge du TDAH chez les enfants. En France, le TDAH est encore trop souvent sous-diagnostiqué, et ces directives cherchent à offrir un soutien plus structuré aux familles et aux soignants.

Les nouvelles recommandations visent à habiliter les médecins de premier recours (généralistes et pédiatres) à diagnostiquer les formes simples de TDAH, tout en orientant les cas plus complexes vers des spécialistes formés. La HAS recommande également un suivi psychoéducatif pour les parents, essentiel pour comprendre le TDAH et gérer ses répercussions sur la vie quotidienne de l’enfant et de sa famille. La formation des parents inclut des sessions de deux jours (programme Barkley) qui enseignent comment aborder et soutenir les enfants atteints de TDAH, en soulignant l’importance d’un cadre structuré et de la valorisation des comportements
positifs.

En termes de traitement, la HAS privilégie une approche fondée sur des méthodes scientifiquement prouvées, écartant les pratiques non validées comme le neurofeedback. Les médicaments comme le méthylphénidate sont envisagés uniquement pour les cas sévères et en complément d’un suivi global. Ces recommandations visent également à renforcer la communication entre les médecins, les écoles et les parents pour mieux coordonner la prise en charge.

Caroline Goldman, psychologue, apporte une vision complémentaire en abordant les causes et les solutions comportementales pour l’hyperactivité. Elle soutient que les
facteurs environnementaux et familiaux, comme un cadre trop fluctuant ou des tensions familiales, peuvent exacerber les symptômes. Elle propose une approche structurée où les enfants suivent une routine stable et reçoivent des règles claires, mais bienveillantes. Selon elle, ces stratégies peuvent limiter l’hyperactivité sans forcément nécessiter de traitements médicamenteux. Elle insiste également sur le rôle de la guidance parentale, où les parents apprennent à mieux comprendre les
comportements de leur enfant et à adopter des pratiques éducatives positives pour le bien-être de tous.

Ce travail d’évaluation et d’accompagnement parental rentre dans le cadre des accompagnements en thérapie par le jeu car cette méthode permet d’évaluer et d’identifier les causes des problématiques d’agitation liées à l’environnement ou à la difficulté de l’enfant à s’y adapter. C’est également le lieu, dans son travail collaboratif avec les parents, d’échanges sur les modalités d’accompagnement de ces difficultés qui sont celles de l’enfant mais qui se répercutent sur l’ensemble de la famille.